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couchettes furent arrang�es dans des cadres de bois, et leur
literie d herbe s�che prit un aspect plus engageant. Si les
sommiers et les matelas manquaient encore, les couvertures, du
moins, ne leur faisaient pas d�faut. Les divers ustensiles de
cuisine ne tra�n�rent plus � m�me le sol, mais ils trouv�rent
place sur des planches fix�es aux parois int�rieures. Effets,
linge, v�tements furent soigneusement serr�s au fond de
placards �vid�s dans l �corce m�me du s�quoia, � l abri de la
poussi�re. � de fortes chevilles on suspendit les armes, les
instruments, qui d�cor�rent les parois sous forme de panoplies.
Godfrey voulut aussi fermer sa demeure, afin qu � d�faut
d autres �tres vivants, les animaux domestiques ne vinssent pas,
pendant la nuit, troubler leur sommeil. Comme il ne pouvait pas
tailler des planches avec l unique scie � main, l �go�ne, qu il
poss�dait, il se servit encore de larges et �pais morceaux
d �corce, qu il d�tachait facilement. Il fabriqua ainsi une porte
assez solide pour commander l ouverture de Will-Tree. En
m�me temps, il per�a deux petites fen�tres, oppos�es l une �
l autre, de mani�re � laisser p�n�trer le jour et l air � l int�rieur
de la chambre. Des volets permettaient de les fermer pendant la
nuit ; mais, au moins, du matin au soir, il ne fut plus n�cessaire
de recourir � la clart� des torches r�sineuses qui enfumaient
l habitation.
Ce que Godfrey imaginerait plus tard pour s �clairer
pendant les longues soir�es d hiver, il ne le savait trop.
Parviendrait-il � fabriquer quelques chandelles avec la graisse
de mouton, ou se contenterait-il de bougies de r�sine plus
soigneusement pr�par�es ? Ce serait � voir.
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Une autre pr�occupation, c �tait d arriver � construire une
chemin�e � l int�rieur de Will-Tree. Tant que durait la belle
saison, le foyer, �tabli au dehors dans le creux d un s�quoia,
suffisait � tous les besoins de la cuisine ; mais, lorsque le
mauvais temps serait venu, quand la pluie tomberait � torrents,
alors qu il faudrait combattre le froid dont on devait craindre
l extr�me rigueur pendant une certaine p�riode, force serait
d aviser au moyen de faire du feu � l int�rieur de l habitation, et
de donner � la fum�e une issue suffisante. Cette importante
question devrait �tre r�solue en son temps.
Un travail tr�s utile fut celui que Godfrey entreprit, afin de
mettre en communication les deux rives du rio, sur la lisi�re du
groupe de s�quoias. Il parvint, non sans peine, � enfoncer des
pieux dans les eaux vives, et il disposa quelques baliveaux qui
servirent de pont. On pouvait aller ainsi au littoral du nord sans
passer par un gu�, qui obligeait � faire un d�tour de deux milles
en aval.
Mais si Godfrey prenait toutes les pr�cautions afin que
l existence f�t � peu pr�s possible sur cette �le perdue du
Pacifique  au cas o� son compagnon et lui seraient destin�s � y
vivre longtemps, � y vivre toujours peut-�tre !  il ne voulut rien
n�gliger, cependant, de ce qui pouvait accro�tre les chances de
salut.
L �le Phina n �tait pas sur la route des navires : cela n �tait
que trop �vident. Elle n offrait aucun port de rel�che, aucune
ressource pour un ravitaillement. Rien ne pouvait engager les
b�timents � venir en prendre connaissance. Toutefois, il n �tait
pas impossible qu un navire de guerre ou de commerce ne
pass�t en vue. Il convenait donc de chercher le moyen d attirer
son attention et de lui montrer que l �le �tait habit�e.
Dans ce but, Godfrey crut devoir installer un m�t de
pavillon � l extr�mit� du cap qui se projetait vers le nord, et il
sacrifia la moiti� d un des draps trouv�s dans la malle. En outre,
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comme il craignait que la couleur blanche ne f�t visible que
dans un rayon tr�s restreint, il essaya de teindre son pavillon
avec les baies d une sorte d arbousier qui croissait au pied des
dunes. Il obtint de la sorte un rouge vif, qu il ne put rendre
ind�l�bile, faute de mordant, mais il devait en �tre quitte pour
reteindre sa toile, lorsque le vent ou la pluie en auraient effac� la
couleur.
Ces divers travaux l occup�rent jusqu au 15 ao�t. Depuis
plusieurs semaines, le ciel avait �t� presque constamment beau,
� part deux ou trois orages d une extr�me violence, qui avaient
d�vers� une grande quantit� d eau, dont le sol s �tait avidement
impr�gn�.
Vers cette �poque, Godfrey commen�a son m�tier de
chasseur. Mais, s il �tait assez habile � manier un fusil, il ne
pouvait compter sur Tartelett, qui en �tait encore � tirer son
premier coup de feu.
Godfrey consacra donc plusieurs jours par semaine � la
chasse au gibier de poil ou de plume, qui, sans �tre tr�s
abondant, devait suffire aux besoins de Will-Tree. Quelques
perdrix, quelques bartavelles, une certaine quantit� de
b�cassines, vinrent heureusement varier le menu habituel. Deux
ou trois antilopes tomb�rent aussi sous le plomb du jeune
chasseur, et, pour n avoir point coop�r� � leur capture, le
professeur ne les accueillit pas moins avec une vive satisfaction,
lorsqu elles se pr�sent�rent sous la forme de cuissots et de
c�telettes.
Mais, en m�me temps qu il chassait, Godfrey n oubliait pas
de prendre un aper�u plus complet de l �le. Il p�n�trait au fond
de ces �paisses for�ts, qui en occupaient la partie centrale. Il
remontait le rio jusqu � sa source, dont les eaux du versant
ouest de la colline alimentaient le cours. Il s �levait de nouveau
au sommet du c�ne et redescendait par les talus oppos�s vers le
littoral de l est, qu il n avait pas encore visit�.
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� De toutes ces explorations, se r�p�tait souvent Godfrey, il
faut conclure ceci : c est que l �le Phina ne renferme pas
d animal nuisible, ni fauve, ni serpent, ni saurien ! Je n en ai pas
aper�u un seul ! Certainement, s il y en avait, mes coups de feu
leur auraient donn� l �veil ! C est une heureuse circonstance !
S il avait fallu mettre Will-Tree � l abri de leurs attaques, je ne
sais trop comment nous y serions parvenus ! �
Puis, passant � une autre d�duction toute naturelle :
� Il faut en conclure aussi, se disait-il, que l �le n est point
habit�e. Depuis longtemps d�j�, indig�nes ou naufrag�s seraient
accourus au bruit des d�tonations ! Il n y a donc que cette
inexplicable fum�e, que, deux fois, j ai cru apercevoir !& �
Le fait est que Godfrey n avait jamais trouv� trace d un feu
quelconque. Quant � ces sources chaudes auxquelles il croyait
pouvoir attribuer l origine des vapeurs entrevues, l �le Phina,
nullement volcanique, ne paraissait pas en contenir. Il fallait
donc qu il e�t �t� deux fois le jouet de la m�me illusion.
D ailleurs cette apparition de fum�e ou de vapeurs ne s �tait
plus reproduite. Lorsque Godfrey fit, une seconde fois,
l ascension du c�ne central, aussi bien que lorsqu il remonta
dans la haute ramure de Will-Tree, il ne vit rien qui f�t de [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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